Le Québec est à présent l’un des pôles mondiaux de l’industrie du jeu vidéo. Pour notre ancienne candidate, la fondatrice de Productions Kaliko, se lancé en affaires dans un tel milieu nécessitait de développer une offre complémentaire à celle des grands joueurs. Pour faire sa place, elle a choisi d’organiser des événements comme MEGAMIGS, JamNATION et La Caravane ainsi que de faire la promotion des produits vidéoludiques.
Alors bienvenue dans l’univers de Tanya Grenier ! Elle vous partage son parcours, ses défis et de nombreux conseils tirés de son expérience des dernières années en tant que jeune entrepreneure.
Qu’elle est la mission de votre entreprise ?
« Nous souhaitons aider à augmenter la notoriété des jeux vidéo et faciliter le contact entre les développeurs et le public. Nous voulons aider cette communauté à se rencontrer afin d’évoluer ensemble. Avec l’expansion de notre équipe, nous pouvons maintenant offrir différents types d’accompagnement pour les studios indépendants. Nous pouvons également permettre aux organisations œuvrant dans les industries créatives à produire leurs événements. »
Qu’est-ce qui vous a poussée à devenir entrepreneure ?
« J’ai fait des études en animation 3D et synthèse d’images pour ensuite me concentrer en level design à l’université. À travers différents projets, j’aimais beaucoup prendre le rôle de coordonnatrice. À un certain moment dans mon parcours, j’ai eu l’opportunité d’être chargée d’un plus gros projet pour un de nos clients principaux qui est la production de l’événement MEGAMIGS. J’ai toujours voulu posséder ma propre entreprise, mais je ne savais pas quel service offrir. Quand j’ai eu cette opportunité, les étoiles se sont alignées et c’est de fil en aiguille que j’ai démarré l’entreprise. »
Quels sont les défis dans votre secteur d’activité ?
« L’industrie du jeu vidéo est un univers qui évolue tellement vite. Il faut constamment rester à l’affût de la scène locale tout autant qu’internationale. Les avancées que nous connaîtrons dans le milieu influenceront le contenu que nous ferons pour nos clients et l’approche que nous utiliserons dans la création de celui-ci. »
Qu’est-ce que vous aimez le plus d’être entrepreneure ? Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile ?
« J’aime beaucoup le côté indépendant et réactif que l’entrepreneuriat m’apporte. C’est beaucoup plus facile de choisir les projets qui nous intéresse, de réagir aux changements. »
Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile ?
« Les décisions à prendre ou les choix à faire sont de plus en plus difficile à plus l’entreprise grandit. Ils auront tous un impact autant sur l’équipe que sur le projet. Ça fait peur de prendre toute la responsabilité sur ses épaules. Prendre des risques rend le travail à la fois intéressant et motivant, mais vient définitivement avec un lot de stress. »
Comment gardez-vous l’équilibre entre le travail et votre vie personnelle ?
« Il faut rapidement apprendre à déléguer et faire confiance à son équipe. Depuis maintenant plus d’un an, j’ai des responsables de départements et ça fait un grand changement sur le partage de la charge de travail. Cela dit, puisque c’est mon entreprise, il n’y aura jamais personne qui va prendre à cœur sa réussite autant que moi. Cela veut donc dire que s’il y a des débordements, ça tombe systématique de mon côté. Mon truc, c’est de travailler de plus longues journées en semaine et de me réserver le weekend sans travail et prioriser mes activités personnelles et mes amis. »
Comment le SAJE vous a aidé à concrétiser votre projet ?
« La mesure Soutien au Travail Autonome du SAJE m’a beaucoup aidé à structurer mon idée. Présenter mon projet à plusieurs reprises a été très bénéfique dans mon processus de réflexion. La rédaction du plan d’affaires m’a obligé à bien analyser le marché et les concurrents, chose que je n’aurais pas fait avec autant d’assiduité si je l’avais fait pas moi-même. De plus, les cours en groupe apportent une perspective différente et permettent de comprendre d’autres réalités et d’autres points de vue d’entrepreneurs. Le fait d’avoir accès à un conseiller très réactif m’a été vraiment utile. »
Quel conseil donneriez-vous à une personne qui souhaite se lancer en affaires ?
« Il faut être conscient que c’est beaucoup de travail et il faut être sûr avant de se lancer. De plus, grossir une équipe, même si c’est généralement une bonne nouvelle, ce n’est pas facile et il faut prendre ce processus au sérieux. Ça implique de choisir les bonnes personnes et prendre son temps. Une fois nos membres d’équipe choisis, il faut être capable de leur faire confiance et déléguer. Il faut les laisser s’approprier le contenu, les projets et les méthodes de travail. C’est ce qui permet de se concentrer sur la croissance de l’entreprise. »
Nous remercions Tanya Grenier pour son temps et nous lui souhaitons que son entreprise continue à croître à ce rythme ; à la hauteur de ses efforts!